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L’Association du musée suisse de l’armée est désormais primée

La VSAM se voit décerner le prix d’encouragement 2019 de la Société suisse pour la protection des biens culturels

7 novembre 2019

 

KGS Förderpreis an den VSAM 2019
© Markus Hubacher Fotograf Spiez

« Au travers de son engagement de plusieurs décennies et de son vaste travail bénévole, l’Association du musée suisse de l’armée VSAM a sauvé de la destruction d’importants et précieux objets de l’histoire militaire. Son travail de documentation exhaustif a fortement augmenté la valeur de la collection et l’a rendue accessible aux collectionneurs intéressés ainsi qu’à des fins de recherches. Cette collection est unique en Suisse. » C’est en ces termes que la Société suisse pour la protection des biens culturels (SSPBC) a expliqué, dans son communiqué officiel, pourquoi son choix s’est porté sur la VSAM pour l’obtention du prix d’encouragement 2019. Ce prix est la reconnaissance de la persévérance, de l’engagement et de l’initiative ainsi que de l’implication personnelle de nombreux bénévoles et experts depuis des décennies : il doit être vu à la fois comme une récompense et comme une motivation à poursuivre le travail. À l’occasion de la remise du prix à Thoune, Heinrich Speich, vice-président de la SSPBC, a clairement souligné que la Suisse a également besoin d’un musée global pour cette importante partie de son histoire. Comme modèles, il a cité les célèbres institutions de Vienne et de Paris. En raison de ses activités, la VSAM a même été catégorisée par Heinrich Speich dans les « organisations qui promeuvent l’État et qui, en partie, le soutiennent ».

 

Toile de fond de la reconnaissance

Le prix, constitué d’une plaquette souvenir et d’une contribution financière, a été remis au président actuel de l’association, Henri Habegger, en présence de plusieurs de ses prédécesseurs, de représentants des autorités et du DDPS, ainsi que d’invités d’honneur. Dans la rétrospective, Henri Habegger a associé les invités aux efforts de la VSAM et des organisations qui l’ont précédée. Les hauts et les bas de l’univers du musée et des collections ont été exprimés, mais il s’est toujours trouvé des personnes qui ont conservée vivante la vision d’un musée général de l’armée. La VSAM a œuvré de manière déterminante pour que le matériel de l’armée soit aujourd’hui classé comme bien culturel et que le travail de collection et d’entretien soit effectué en conséquence. Cela cadre avec l’idée de la SSPBC, une institution de droit privé créée en 1964, considérée comme l’interlocuteur pour la gestion des risques et la planification des mesures d’urgence dans la gestion des biens culturels de toutes sortes. La société privée trouve son origine dans l’État-major général suisse ; cette reconnaissance complète donc un cercle pour la VSAM.

 

Un musée reste l’objectif

Forte de quelque 1800 membres, la VSAM joue actuellement le rôle d’une association de soutien pour la Fondation du matériel historique de l’armée suisse (HAM), qu’elle a elle-même fondée en 2008. Celle-ci collectionne, trie et entretient, pour le compte du département de la défense, la collection du matériel historique de l’armée, principalement sur les sites de Thoune et de Berthoud. Le soutien se fait sous la forme de contributions financières ainsi que d’un travail de bénévolat et de sensibilisation du public.

 

Depuis toujours, l’objectif affiché reste cependant la construction et l’exploitation d’un musée. Ce point a aussi été repris par le conseiller national Werner Salzmann dans son allocution prononcée en tant que président de la Commission de sécurité du Conseil national. Il précise que la SSPBC met non seulement en lumière le travail de l’association du musée de l’armée, mais souligne aussi que l’histoire a toujours revêtu une grande importance pour notre pays et l’a marqué. Il a exprimé son souhait de se retrouver dans quelques années à Thoune pour inaugurer un musée de l’armée bien réel, à la fois contemporain, moderne, interactif, et convivial pour les visiteurs. Et d’ajouter que, outre des moyens financiers, cela nécessite un engagement politique. Il a d’ailleurs assuré de son soutien.

Photos: © Markus Hubacher Spiez